Je ne
suis pas la Grande Âme que vous croyez, Syrilla. J’ai
commis tous les forfaits imaginables. Formé à
l’âpre école de la Rue
et des Arts Graphiques, j’ai ruiné la vie de créations innocentes uniquement
pour m’amuser.
Il reprend son souffle.Je suis un homme débauché Syrilla. Pendant les sulfureuses années 80 du siècle dernier, je fus le mercenaire de la publicité. Un homme qui a traîné son Art dans le caniveau et l' a maculé de la boue de la réclame.
Il exprimait une telle haine de lui- même que les larmes lui vinrent aux yeux.
15 années durant lesquelles je me livre à toutes les vilenies ; Un moment, je relève le front. Je reprends la peinture et expose dans divers salons, biennales et galeries parisiennes. Jusqu’à me monter à Anvers ! Un moment d’exaltation, et c’est la rechute : je prends un agent et le cycle infernal reprend ; je retombe dans le vulgaire et me vautre dans le commun !
Et vous vîntes, si étrangère à cette bassesse Syrilla…si innocente, pure et magnifique.Pour vous, je veux retrouver
Sa voix vibre lorsqu’il reprend avec acharnement:
Prenez-moi tel que je suis, Syrilla, et si vous ne le pouvez, vous devez sortir de ma vie, maintenant….et pour toujours.
Didier Van Sprengel est né en
Il peint toujours.
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